Le long de mes plaies, fais glisser tes mains, Pour défier les étoiles et méler nos voies. Rouvre ces blessures et regarde-moi, Mon corps meutri est le canevas du destin.
De mes songes, tu t'enfuis à l'aube, Ton parfum de groseille et de lilas. Je veux sentir tes longues boucles noires Et me perdre dans tes yeux mauves, brillants de larmes.
Remontant la piste, j'avance sans craintes Et poursuis sans relâche ton coeur insoumis. Passé la colère, la mélancolie, Je viens quérir la chaleur de ton étreinte.
Je ne sais dire si tu es ma destinée Ou si nos seuls liens sont l'oeuvre du djinn, Quand j'ai fait mon voeu, au milieu des ruines. Ton amour est-il le reflet de ta pensée ?